Le passage de l’enfance à l’adolescence, puis à l’âge adulte engendre de profondes transformations et bien sûr sur le squelette. Avant d’atteindre une maturité osseuse et une solidité de la trame protéique, l’édifice osseux sera fragilisé par les paliers successifs de croissance, pendant lesquels une scoliose peut apparaître. En effet, il n’est pas rare que le pic ( se situant majoritairement vers 11/13 ans chez les filles, 13/15 ans chez les garçons) se produise avec parfois un allongement d’une dizaine de centimètres en une seule année .
L’enjeu étant de garder la colonne vertébrale homogène en respect des courbures physiologiques, l’ostéopathe accompagne la souplesse des tissus (tendons, fascias, chaînes musculaires ) et la mobilité articulaire à cet escient. La prise en charge présente à la fois un intérêt préventif mais aussi curatif. Si tel est le cas, l’ostéopathie s’intègre avec les acteurs pluridisciplinaires que sont la kinésithérapie, la posturologie ( semelles podologiques, proprioceptives),l’orthopédie (corset) ou la chirurgie dans des cas plus prononcés.
La pratique sportive est vivement encouragée pour prendre conscience de son schéma corporel dans l’espace et renforcer les muscles qui servent de tuteurs et de soutien aux segments osseux. Les étirements réguliers sont un atout majeur également qui contribuent à libérer les compressions articulaires .
Enfin, une version plus abstraite peut s’envisager sur un mal être et une intériorisation somatique. Le corps devient le manifeste d’un refus de son expansion. Le repli sur soi engendre des “noeuds tissulaires” , une attitude dite “vicieuse” ( on entend par là “se tenir mal”).Le soin peut alors se compléter par de l’acupuncture dans le but de dégager un stress, une situation oppressante ou mal vécue (harcèlement ou phobie scolaire, divorce, …)